lundi, septembre 11, 2017

Saisons de vie...

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Je n'ai pas beaucoup profité des couleurs de cet été (vu ma mauvaise santé actuelle), mais j'en ai bien remarqué les aléas saisonniers.

Un été de schnoute, frais et pluvieux. J'ai vu les premières feuilles se colorer à la mi-août et j'en ai froncé des sourcils. Attristée. Dépitée. J'en ai ravalé mes amertumes et inquiétudes.

Avec septembre qui s'enclenche, la forêt commence à se teindre d'automne. C'est raide sur le moral. Mais le moral est ce que l'on choisit d'en faire lorsque l'on a la cervelle musclée. N'est-il pas?

En ces temps complexes à mes jours, je décide d'explorer un principe hors norme. Comme chacune de mes journées est mauvaise, souffrante, je dois trouver, en chacune de mes heures, le bon dans le mauvais. C'est un exercice mental sans fin. Un exercice qui aiguise les neurones et les renforce.

Vibrations gratitudes

J'utilise la notion de gratitude pour centrer mes émotions délinquantes. Je travaille à en reconnaitre les qualités. Surtout lorsque tout parait obscur et sans espoir.

Sachant que même si je vis des journées difficiles, j'ai de quoi être reconnaissante. Je me dois d'en prendre conscience.

J'ai un mari, qui reste à mes côtés, malgré la maladie qui m'invalide. J'habite une mignonne maison située entre lac et forêt. La nature qui m'entoure embellit mes paysages.

Ma fille grandit bien. Elle s'est enfin remise de cette sérieuse commotion cérébrale qui a mis nos vies (et nos coeurs) en suspension. J'ai de de quoi ressentir de la gratitude en mon coeur.

Même si je souffre le calvaire physiquement. Si je m'y concentre, je découvre le bon dans le mauvais. Je me nourris de ce bon pour endurer le mauvais.  Pour arriver à sourire plutôt que pleurnicher.

Utiliser les beautés terrestres comme force humaine

Sachant que la beauté en ce monde est une force en soi, je choisis de l'exploiter en ce sens. J'ai le privilège de vivre en un coin de nature bourré de beautés terrestres. Je les utilise pour mieux en supporter les souffrances physiques. J'inspire. J'expire. Et je me force à sourire. Même si cela fait un mal de chien...

J'en  développe une philosophie qui m'aide à garder la tête hors de l'eau. À garder mon moral à flot. À mieux maîtriser mes émotions. Une attitude intérieure que j'illustre d'un hashtag numérique qui fait plusieurs sceptiques et perplexes.  #souffrirenbeauté

Ce faisant, j'ai conscience de me détacher de la norme établie par mes contemporains. Une norme qui cherche sans cesse à m'écraser en ses insignifiants jugements. À vouloir faire de ma pomme, la victime de son triste sort.

Je refuse de jouer ce triste rôle pour conforter autrui. Car, malheureusement, autrui semble plus confortable dans la superficielle pitié que dans la résilience qui solidifie. Ce qui m'attriste tant. Cette dernière année m'a beaucoup appris sur les laideurs humaines...


Grandir des épreuves humaines

Malgré tout, je crois que l'important, dans la vie, est de rester droit et intègre en ces tempêtes humaines qui perturbent nos destins. Je refuse de m'apitoyer sur mon sort présent. Je refuse cette pitié qui dénigre mes combats quotidiens.

De toutes façons, m'apitoyer sur mon sort ne changerait rien au cours de mes heures. Sinon en empirer l'horreur. Je choisis donc d'explorer une autre voie émotionnelle que celle des lamentations...

En refusant de me laisser abattre par les malheurs en mon corps, mon esprit grandit des épreuves qu'il traverse. Et il n'y a pas pire insulte que de me dire: "Pauvre toi!". Car, toujours, je choisis de m'enrichir intérieurement. Mon portefeuille est bien pauvre. Mais pas mon être!



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