lundi, septembre 05, 2016

How we grow...

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 Je suis bilingue depuis plus de la moitié de cette vie en mon corps.

J'ai un diplôme (bacc) universitaire de traduction. Mais ceci est un détail...

Je parle en anglais. J'écoute des films et des séries en anglais. Je lis en anglais. J'ai des amis avec qui je relationne en anglais. Je pense en anglais...

Mais jamais je n'écris en anglais. Jamais je ne me donne ce droit. Par pudeur ou par peur de trahir ma langue maternelle chérie? Je ne sais pas trop mais je crains que cela ne soit bien niaiseux. Comme toutes ces barrières que l'on façonne en nos cervelles qui s'emmêlent les émotions.

En fait, à bien y penser, ce n'est pas tout à fait vrai, puisque je communique régulièrement, en anglais, par écrit, avec différents relationnistes dans le cadre de mes piges! Hummm...

La bataille entre l'anglais et le français est un fantôme qui rôde dans le psyché québécois. Peut-être fait-il aussi partie de mon blocage inconscient?

À moins que cela ne soit la crainte d'écrire tout croche et de faire plein de fautes. De m'exprimer comme une casserole qui discute avec une vache espagnole!

Mais en ces questionnements complexes, la petite phrase qui revient le plus souvent est celle là: "Est-ce qu'écrire en anglais est trahir ma patrie? Trahir cette langue qui est mon pays? Ou est-ce juste exploiter mes potentiels?"

En cette réflexion interne que j'explore avec les premiers signes d'automne, je décide, aujourd'hui, de faire de mon blogue antique, un blogue bilingue.

Et BANG, voilà qui est fait! Comme si de rien n'était.  Cela n'a même pas fait mal. C'est juste une fenêtre qui s'ouvre...

J'ai toujours associé l'acte de bloguer avec une nouvelle forme de communication moderne, de type télépathique. Quasi magique. Virtuellement vraie.

J'ai toujours été fascinée par cette nouvelle façon de "relationner". D'esprit à esprit. En réfléchissant avant de s'exprimer. En prenant la peine de cultiver ses idées partagées. Sans les superficialités de notre monde matérialiste pour qui n'existe que le visible...

Comme a dit Buddha, il y a bien longtemps: "Dans la vie, la seule constance est le changement". En cet esprit de pensées, s'adapter le quotidien et s'assouplir l'esprit me semble la seule façon de vieillir en restant sain d'esprit.

En ces séquelles de Paralysie de Bell avec lesquels je dois apprendre à vivre viennent toutes sortes d'apprentissages et de réflexions. C'est enrichissant pour qui veut grandir. En ce processus particulier, se dessine une reconstruction de soi, en compagnie de ces séquelles invisibles...

Cette reconstruction passe aussi par retrouver un groove d'écriture. Mon groove. Pour ce faire, j'ai décidé d'utiliser mon blogue. En ce sens, c'est logique puisqu'il évolue au fil des pérégrinations de mes neurones. Année après année. Décennie après décennie?

En espérant que mon anglais écrit ne soit pas trop mauvais au yeux de ceux pour qui c'est la langue maternelle...

Mais attention, pas bilingue dans le sens traduit l'un de l'autre. Non, non, non, bilingue dans le sens que, parfois je pense en anglais, et ces fois là, ce brouillon d'écriture public sera ouvert à toutes inspirations. Qu'importe sa langue...

Je pratique déjà ce principe en mes réseaux sociaux. Particulièrement en voyage de presse en milieu anglophone. Car j'aime en profiter pour m'immerger les neurones en cette seconde langue qui est mienne.

Mais une barrière frôle encore mes idées. À l'Université, lorsque l'on devient un professionnel de la traduction, un expert de cet art de la langue peu compris et apprécié, alors l'on sait que toujours l'on traduira la langue d'arrivée en sa langue maternelle.

Ainsi se doit d'être l'éthique moral de tout traducteur digne de ce nom qui se respecte...


Bon, même durant mon bacc, j'ai plus exploré la voie du journalisme que celle de la traduction. Je dois confesser pouvoir trouver cet art un peu trop mathématique et stérile à mon goût. Enfin, tout dépend du sujet en cause. Si le sujet m'inspire, je me donne à fond. Sinon je refuse tout net.

J'aime traduire, en fait, j'adore ça. Mais j'aime traduire plus pour le plaisir de mes neurones que pour le bien-être de mon portefeuille. So i'm a picky translator...

J'aime garder mon esprit bilingue. Toujours mon coeur bat en français mais mes neurones travaillent en deux langues.

Alors, après treize ans à bloquer en français. Sur un même coup de tête que celui qui m'a fait ouvrir ce blogue en avril 2003, je décide aujourd'hui d'écrire en l'une ou l'autre de ces deux langues.

En suivant la même politique de fond qui nourrit ce petit espace virtuel, celui d'en faire un brouillon d'écriture où y discipliner ma plume en suivant le cours des humeurs de ma vie!



How she growsnunder the lake sunsets. Season after season. She becomes taller and wiser as life makes her grow up. A little more year after year. As i watch her grow in front of my eyes. I Lear about life.

There i am. Her mother. The spirit guide that shows her ways to think and see the world. Often outside of the box. As i work to let her be a free thinker in a peacefull childhood.

There we are, a lake family, living in a tiny village in some green montains. Not so far from a big city. A great place to grow up. Surrounded by nature and its seasons.

There we grow that invisible love that roots us, all together, as a home. As the microcospic family that we are, with a big lake at its epicenter...

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