vendredi, octobre 02, 2015

Quand la compassion se faufile dans la routine matinale...

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Photo: Ciriljazbec via Instagram,
Regarder des images de réfugiés qui traversent un champ de maïs. Capturés sur le vif par un photographe sur Instagram. Les montrer à la Miss qui se prépare pour l'école. Le sourcil froncé, elle me demande:

- Mais ils fuient pour aller où?
- Bonne question car beaucoup de pays ne veulent pas d'eux. 
- Ils prennent pas l'avion? 
- Non ils fuient à pieds. Cela a l'air d'aller vraiment mal dans leur pays. Ils marchent des centaines de kilomètres avec leurs baluchons...
- Mais qui les accueillent? Ils savent pas où ils vont?
- Je pense pas. Ils vont là où ça va moins mal que chez eux.
- Mais est-ce qu'on peut les accueillir chez nous?
- Je sais pas. Ça me paraît compliqué.

Pendant qu'elle s'inquiète du sort de ces pauvres gens, je n'en reviens pas qu'en 2015, on en soit encore là. À voir marcher des hordes d'humains chercher ailleurs la paix de vivre. Viendra-t-il le jour terrestre où tout humain pourra vivre librement, en paix, là où se trouve sa maison?

Immigrer n'est déjà pas simple lorsqu'on le fait par sa propre volonté. Immigrer contre sa volonté est un cauchemar éveillé. La solution ne serait-elle pas d'aider ces gens à pouvoir rester chez eux?

Photo: Ciriljazbec via Instagram,
Qu'arrivera-t-il à ce jeune couple? Comment grandira cet enfant? Où pourra-t-il reconstruire une vie calme et sereine? Ce jeune couple me touche. Et me peine. On en est encore là en 2015?

Je réalise alors que si cela devait nous arriver, la puce risquerait de se trouver vite orpheline. Entre son père diabétique et sa mère médicamentée, on a pas intérêt à s'éloigner trop longtemps de notre pharmacie. Et y'a pas de pharmacie dans les champs de maïs!

D'ailleurs les histoires d'orphelins vont de pair avec les histoires de ces réfugiés. Qui font ce murmure qui vient chuchoter en nos consciences. Nous, qui vivons ici une vie privilégiée. Je souhaite à plusieurs d'entre eux de pouvoir trouver la paix au Québec...

L'homme n'aime pas trop que j'informe la Miss de ce type d'actualité mais en discutant avec elle je ne pense pas que cela la traumatise. Les parents des enfants pris en ce conflit n'ont pas le luxe de telles considérations. Au milieu de ce champ de maïs, combien d'enfances sont malmenées?

Je pense plutôt que penser à ces inconnus, aussi humains que nous, l'aide à remettre en perspective la douceur de sa vie quotidienne. Et puis la compassion n'a pas d'âge...

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