mercredi, mai 14, 2014

Des libertés furtives s'échappent sur les réseaux sociaux...

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J'avoue un certain malaise lorsqu'il est question de femmes voilées. J'entends toujours le même refrain : c'est un choix personnel, elles sont libres de choisir, il ne faut pas juger, etc. Je n'y crois qu'à moitié. Ici, au Canada, c'est certainement le cas mais pas ailleurs (en Iran notamment). Ici, c'est un choix que je respecte mais ailleurs c'est une condition qui me blesse l'être féminin.

Avec ce groupe Facebook et ce hashtag #mystealthyfreedom, devenu viral ces derniers jours, l'on découvre l'autre coté de la médaille. Ce coté obscur qui génère mon malaise intérieur.  Cette initiative, qui se déroule via les réseaux sociaux, me remplit de joie et de peine. Est-ce que les réseaux sociaux ont assez de pouvoir pour sensibiliser le monde à ces injustices qui nous perturbent l'esprit? Pour en changer le cours des choses?

Là, des femmes d'Iran se découvrent le temps d'une photo (ou témoignent d'un moment volé). Elles s'affranchissent. Elles effectuent un geste de liberté furtive qu'elles partagent avec le monde entier. J'en admire la rébellion pacifique. J'admire, je respecte et j'encourage...

https://www.facebook.com/StealthyFreedom/photos/a.859102224103873.1073741828.858832800797482/866044470076315/?type=1&theater
Je lis les légendes qui accompagnent les photos et mon cœur se serre. Ce texte-ci me touche particulièrement:  "Hijab has not ever been what I have chosen. I am a woman... and my lungs consume as much air as yours do! And I must be able to enjoy it as much as you do! you know..? It is painful that I shall not be free so that you will not sin! It is painful that you notice my body shape more than my mind! And that I have to be covered so that your weak faith does not break! It is painful that you only appear to be open-minded toward other girls and women (and not toward your own women) ; and when it comes to your mother or sister you suddenly become intolerant"

Traduction libre: "Je n'ai jamais choisi l'Hijab. Je suis une femme... et mes poumons consomment autant d'air que les vôtres. Je devrais pouvoir en profiter autant que vous. Il m'est douloureux de savoir que je ne peux être libre afin que vous ne péchiez point. Il m'est douloureux de savoir que vous remarquez la forme de mon corps plus que celle de mon esprit. Et que je doive me couvrir afin que votre faible foi ne brise pas. Il m'est douloureux de voir que vous n'êtes ouvert d'esprit que lorsqu'il est question des autres femmes mais pas des vôtres et que lorsqu'il est question de votre mère ou de votre sœur vous deveniez soudainement si intolérants."

Impuissante mais consciente. Une révolte gronde en mes œstrogènes. Ces femmes se battent pour une liberté qui m'est acquise. Et je rêve de ce jour où toutes les femmes du monde seraient libres d'être elles-même... tout comme je peux l'être aujourd'hui.

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