vendredi, avril 11, 2008

Invisible ciment

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Invisible ciment

Qu’est-ce que l’amour? Tout au long de ma vie cette notion abstraite est venue hanter le cours de mes jours. L’Amour, tout le monde en parle, tout le monde en mange, tout le monde en veut, tout le monde le cherche. Mais qu’en est-il vraiment de cette denrée si précieuse?

L’amour véritable transcende les races et les différences, l’amour règne en maître au royaume de la magie humaine. Mais qu’est-ce que l’amour? Est-ce qu’il se cultive ou s’épuise? Doit-on toujours l’apprivoiser en son coeur? Pourquoi est-il si dangereux pour certains et si bienfaisant pour d’autres? Pourquoi est-il si bon avec certains et si malsain avec d’autres?

L’amour peut prendre bien des formes, habiter bien des gestes, il se fait fugace et stable à la fois. L’amour est à la source du paradis. La haine nourrit l’enfer. Mais il arrive que l’amour fasse autant souffrir que l’enfer alors que la haine sait apaiser des esprits tourmentés. Il arrive même l'amour puisse se transformer en haine (et vice-versa). Les voies de l'invisible sont insondables. Je sais que je ne suis qu'une fourmi devant l'universel. Mais il reste l'Amour auquel je m'accroche. L’amour qui est cuisiné à toutes les sauces, galvaudé par monts et par vaux. L'amour qui est partout et nulle part. Invisible, mystérieux, abstrait, il influence profondément les réalités qu’il touche. Depuis mon plus jeune âge l’amour me fascine, l’amour en son entier, l’amour comme entité.

L'amour se vit à différents degrés. Il est possible d'expérimenter l'amour tous les jours par petites doses, avec nos pairs, par le biais de bonnes actions. Mais l'on peut aussi cultiver des graines que l'on jardine à plein temps en son terreau personnel. Des graines qui grandissent et s'épanouissent. Grâce à mon homme et ma petite fille, je vis et j’étudie l’amour au quotidien. C’est une chance. En mon potager d'émotions, la récolte est bonne. L’enfant que j’ai mis au monde est un pur fruit de l'amour. Un amour que nous cultivons ensemble mais chacun à notre façon. Car si l’amour peut devenir arbre de vie il ne doit jamais être laissé à l’abandon. Il doit être au centre du paysage. D'ailleurs, si je devais dessiner ma vie intérieure comme une maison, je peindrais une domus qui possèderait en son atrium un arbre vénéré, l’arbre de l’amour qui scelle les briques de mon foyer.

La maison à atrium (source):
"La domus, construite en retrait par rapport à la rue, ne comporte pas de fenêtres donnant sur la rue : elle est fermée sur elle-même. La porte (janua) à deux battants (fores) mène, après un vestibule (vestibulum), vers l’atrium. L’atrium est la pièce principale de la maison : c’est une grande cour carrée autour de laquelle sont distribuées les autres pièces. Cette cour est en partie à ciel ouvert (au centre) et en partie recouverte d’un toit en pente. Le centre est occupé par un bassin carré, l’impluvium, qui recueille les eaux de pluie à travers le compluvium (l’ouverture dans le toit). La partie de l’atrium autour de l’impluvium forme quatre passages dallés sur lesquels s’ouvrent les différentes pièces d’habitation et de service. L’atrium sert à la fois de cuisine, la culina (la fumée s’échappe par le compluvium), de salle à manger, de chambre à coucher et aussi de sanctuaire avec l’autel familial (le laraire, dédié aux dieux Lares qui protègent la maison). Il permet également à la lumière d’entrer dans la domus. Plus tard des cloisons délimitent diverses pièces spécialisées munies de portes-fenêtres donnant sur l’atrium. Le tablinum derrière l’autel domestique est au départ la pièce réservée au maître de maison. Par la suite, il renferme les archives, les livres de comptes, les objets précieux, les masques funéraires des ancêtres (imagines)…Il donne sur un jardin potager (hortus)."

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