samedi, janvier 19, 2008

bourrichon...

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Plusieurs de mes "expressions choisies de la semaine" sont en fait des hommages à ma Mère-grand disparue. Des instants souvenirs qui me font chaud au coeur et me rappellent à mes racines. Celle de cette semaine se situe en plein dan ce jardin d'émotions là...

Mon enfance a été bercé par cette expression, ma grand-mère aimait beaucoup l'utiliser, ma grand-mère était, je crois, très bavarde. C'est une expression que j'ai toujours trouvée "drolette", bourrichon était l'un de ces mots qui, petite fille, me faisaient sourire à chaque fois. En mon présent, je ne l'entends plus, je ne la pratique pas non plus mais lorsque je la lis, c'est la voix de ma grand-mère que j'entends résonner en mon coeur...

EXPRESSION via Expressio.fr
« Se monter le bourrichon / Monter le bourrichon (à quelqu'un) »

SIGNIFICATION
Se faire des illusions / Exciter l'imagination (de quelqu'un), monter une personne contre une autre.

ORIGINE
'Bourrichon' est un mot apparu pour la première fois en 1860 chez Gustave Flaubert. Il vient de la 'bourriche' qui désignait autrefois un panier sans anses servant à transporter du gibier, du poissons, des fruits ou même des huîtres (ce qui explique notre "bourriche d'huîtres" actuelle). En argot, en effet, il est fréquent que la tête soit appelée par le nom d'un récipient comme la carafe, la tirelire, la fiole ou la cafetière. Et c'est encore ce que désigne ici la bourriche ou le bourrichon. Cette expression n'est donc qu'une variante argotique de "se monter la tête" ou de "monter la tête à quelqu'un", le verbe monter ayant ici le sens de "accroître la valeur, la force, l'intensité, la consistance de quelque chose".

EXEMPLE
« Oh ! comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature et que bienheureux sont les épiciers ! »
Gustave Flaubert - Correspondance

« Et surtout on ne se livre pas à ce que j'appellerai ces acrobaties de sensibilité, huit jours avant de se présenter au Cercle ! Elle est un peu roide ! Non, c'est probablement sa petite grue qui lui aura monté le bourrichon. »
Marcel Proust - Du côté de Guermantes

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