mardi, novembre 06, 2007

Défendre la nature

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Défendre la nature

En ville, la nature n’est pas libre, elle se fait décoration de béton. Là où je vis, la nature est libre. Elle est souvent sauvage même si nous l’habitons de nos foyers bien équipés. Nous la décorons de nos existences plus ou moins paisibles. Nous l'illuminons de nos quotidiens électriques. Là où je vis, il est si facile de s’harmoniser avec la nature, d'en apprécier les bienfaits, et pourtant… Pourtant même là je vis, l’empreinte humaine fait ses dégâts, par ci par là, elle endommage l'environnement. Toujours l’humanité cherche à contrôler la planète. Et encore la planète lui échappe…

En ce moment l’expression « Sauver la planète » m’énerve. Je trouve cette formule extrêmement prétentieuse. Car si l’on y réfléchit deux minutes, la planète n’a pas besoin de nous pour la sauver, la planète a besoin que nous la défendions de nos excès. Ne sommes-nous point sa plus grande menace? Nous, les humains, qui l’exploitons sans émotion, qui profitons de ses richesses sans réflexion. Car s’il n’y avait pas les hommes pour la polluer, la planète n’aurait pas besoin d’être sauvée. Toute seule, la planète se porte très bien. De plus, en désirant sauver la planète n’est-ce pas plutôt notre peau que nous désirons sauver? Sauver notre monde tel que nous le connaissons, sauver notre race qui périra de nos abus collectifs? Sauver notre descendance. Ne faut-il pas mieux dire que les humains doivent sauver l’humanité des « Hommes »? Sommes-nous notre propre prédateur? La planète pourra très bien exister sans nous (elle s'en porterait même surement mieux!), mais nous aurons toujours besoin d’elle pour vivre…

Ce sont les conceptions humaines vis à vis de la planète que nous devons changer. Plutôt que de parler de « sauver la planète » ne faudrait-il pas commencer par assumer pleinement les dommages que l’on cause? Assumer les déséquilibres que nos modes d’existences engendrent? Se regarder dans le miroir tous autant que nous sommes. Car tous à notre petite échelle moderne faisons partie du problème. Ne faudrait-il pas mieux préserver ce qu’il nous reste de sain tout en essayant de défendre ce qui n’est pas encore trop abîmé? Mais pour mieux préserver et défendre, ne faut-il pas commencer par transformer nos façons de penser? Nous devons faire appel à nos consciences, à nos intelligences, nous devons mettre du cœur dans ses batailles vertes qui jaillissent sur tous les fronts de l’actualité. Nous devons nous informer, discuter, communiquer, s'entraider. Nous devons sauver l'humanité de ses "autodestructions" auxquelles elle ne fait pas attention...

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