mardi, avril 17, 2007

Elle, nous, je...

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Elle, nous, je...

Fécondée par sa graine, née de ma chair, l’enfant jailli de mes entrailles révolutionne mon existence. Je la regarde pousser comme l’on jardine une fleur précieuse. Les sentiments que je cultive à son égard sont influents. Ils tissent les fils de mes jours.

Je m’évade dans l’inexplicable magie de cet amour que je ressens envers elle. J’y guéris mes blessures. Cet amour viscéral me transperce l'âme, il est à la source de ma révolution intérieure. Je l’aimais petite crevette lovée au creux de ma bedaine. J’adore sa petite face qui m’ensoleille.

Elle lui ressemble. Je distingue les traits de l’homme choisi dans la pureté de son visage. De mon ventre est née sa descendance. Nous voici liés par sa vie jusqu’à la fin de nos jours. Nous sommes le terreau de ses racines. Nous sommes les gardiens de son bien-être. Elle a donné naissance aux parents que devenons. Elle a fait de notre couple un embryon de famille. Inconsciente des tribulations qui menèrent à sa conception ou des transformations (perturbations) causées par sa présence, elle déambule en toute innocence.

Elle m’hypnotise les sens. Ses petits pas me conduisent vers le futur, ses petits pas le concrétisent. Il tourbillonne sous mes yeux fermés. J’ai le vertige. Je les ouvre et la découvre qui s’élance sans peur vers cet avenir qui lui ouvre grand les bras…

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