lundi, février 13, 2006

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Un vendredi soir à l’Urgence

Vendredi matin, toujours aussi faible et malade, Juan me décide à aller chez le docteur. La clinique sans rendez-vous est ouverte de 17 à 19hres, l’on dépose bébé chez Vivi, toute contente de pouvoir « catiner » et l’on se rend sur place. Pour une fois pas un chat dans la salle, donc pas d’attente! La dame médecin me reçoit, écoute mes symptômes, prend mes signes vitaux et finit par me dire que je dois aller à l’Urgence! Pas vraiment satisfaite de son diagnostic mais toute de même obéissante, je me plie à la mauvaise nouvelle et vroum,vroum, vroum, me voilà de retour à l’hôpital!!!

Deux petites heures d’attente avant de voir un docteur qui prend ma santé en main. Il s'efface et arrive une infirmière que je reconnais et qui reconnaît Juan. Elle lui dit avec un grand sourire: « Ah! Je reconnais ton visage à toi! ». Je m’exclame : « Ah non! Pas encore le soluté! » Elle ne se souvient pas de moi, évidemment je ne suis pas sous mon meilleur jour à chaque fois que je débarque là-bas!!! « C’est ce que le docteur t’a prescrit, tu dois te réhydrater!!!» Et mange ta claque! Elle se tourne vers moi pour chercher l’une de mes veines qui, comme d’habitude, fuient devant l’aiguille. C’est toujours la main qui écope, quelques douleurs et cris étouffés et boom, un cathéter de posé! Me voilà rebranchée, tiens cela faisait longtemps…

Une autre infirmière me guide vers l’une des chambres de l’urgence en attendant mes résultats sanguins et autres tests à effectuer! Juan est dans une forme du tonnerre, un vrai p’tit comique qui fait des « jokes » à la chaîne, il est vrai que cela détend l’atmosphère! Il arrive à tant me faire rire que j’en oublie presque mes petits malheurs! De plus, il fascine les infirmières qui, du coup, sont charmantes. Soudain, je réalise que pour être bien traitée dans ce milieu de femmes, il suffit d’amener ton playboy!!!

Les heures passent aux gouttes à gouttes de l’eau sucrée qui s’écoule dans mon sang. Les résultats de mes examens ne démontrent rien de grave mais le docteur désire me garder pour la nuit! Je fais la moue et réfléchis. Lorsque l’infirmière de service se pointe, je lui explique mon dilemme. Je veux rentrer chez moi! Quitte à être malade ici ou là-bas, mieux vaut que je sois entre mes draps! Et puis comme cela je pourrais récupérer mon bébé!!! La douce infirmière comprend mes soucis et s’informe auprès de ses autorités pour finalement accepter de me laisser aller. Il est une heure du matin, je suis réhydratée, quelque peu requinquée, prête à rentrer! Super soirée!!!

Juan est soulagé de pouvoir me ramener. L’on récupère bébé à deux pas de chez nous et je finis la fin de semaine toujours au repos. Je repends quelques forces et lundi me trouve prête pour un autre tour. Je comprends qu’allaiter m’épuise et m’affaiblit mais je ne me sens pas prête à arrêter! Même si pour la première fois de ma vie, je me sens plus sexe faible que jamais dans ma vie (et que je déteste cela), je me dis que c’est pour la bonne cause! À chaque fois que je suis là-bas, je suis contente de savoir que Lily-Soleil est en forme, qu’elle va bien, qu’elle est chaud loin de tous ces maux. Physiquement, j’ai toujours été une petite nature et cette grossesse difficilement passée me le rappelle singulièrement. Un caractère fort et une santé fragile ainsi va ma vie…

Dans le fond, ce qui me trouble le plus depuis quelques semaines est de ne plus pouvoir écrire convenablement. Écrire quotidiennement est un plaisir, un besoin, une réalité qui me convient. Depuis bientôt trois ans, j’avais trouvé avec ce petit coin de blogue un brouillon où soulager mes humeurs, où m’évader les idées, où laisser libre cours à mes inspirations sautées. Tout cela, j’ai bien hâte de pouvoir le retrouver, entière, avec des neurones moins aspirés par les montagnes russes de ma chair en délire…

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