lundi, novembre 07, 2005

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Entre deux rafales (de 70 à 75 km/h)...

Après un dimanche d’un calme plat, ce lundi débute par un début de tempête (neige abondante dans le Nord). Le temps transite, se fâche, le vent souffle de petites tornades. Le toit craque. Des bourrasques de pluie qui se transforment en flocons fous avant de s’évaporer dans le néant. Mon corps qui semble suivre le rythme de l'air qui s'énerve!

Une nuit d’insomnie, seule dans mon lit, Juan dans le salon combat sa grippe et fait de son mieux pour que je ne l’attrape pas. Blanc comme un linge, malade comme un chien, il combat son mal tout en faisant de son mieux pour être présent. Il espère passer vite au travers pour pouvoir assister à la naissance dans un état moins piteux!

Il paraît qu’avant d’accoucher l’on ressent un regain d’énergie, cette nuit j’ai ressenti pour la première fois depuis des mois un regain de cervelle! Au creux de la nuit se nichaient des dizaines d’envies d’écrire. Envies de mettre en phrases multiples tous ces sujets divers qui me passaient par la tête. La lourdeur de ma peau en cloque me cloue entre mes draps à écouter tomber le ciel et à flotter dans un univers de pensées folles. Je me lève plusieurs fois dans la nuit pour évacuer cette eau qui me pèse. Juan dort comme un bébé. Chanelle aussi, plongée dans ses rêves, elle ne soulève même pas le bout du museau lorsque je passe. Ce matin avec l’aube, elle ouvre un œil, je l'entends tourner en rond. Je sors de la chambre, elle m’emmène vers le divan ouvert pour me montrer Juan qui dort à poings fermés. Elle semble anxieuse, en pleine incompréhension canine, elle me lance un regard inquiet. Je lui souris :

- Mais non Chanelle, on s’est pas disputés, on essaie juste de pas se contaminer! Parce-que j’ai pas vraiment envie de me moucher et de pousser en toussant ma morve!

Ce matin est moins calme hier, quelques petites contractions éparses avant que je ne tombe comme une souche (une masse!) pour quelques heures de sommeil. D’étranges sensations dans le bassin, des douleurs bizarres dans le vagin. Je n’y comprends rien mais tant qu’elle bouge, je m’inquiète moins. Je regarde venir, je me repose le plus possible, j’étudie ces sensations nouvelles. Elles m’emportent, je gémis…

Je suis sure que je dilate davantage. Je fais de mon mieux pour contrôler mes glycémies, j'y arrive pas "si pire" mais quelle galère que cette m...! Je n’ai pas perdu les eaux, mais il paraît que si le bébé est trop engagé, il fait bouchon et empêche les eaux de percer, c’est ce qui est arrivé pour moi et Petite Clo, et c’est aussi ce qu’a expliqué l’infirmière des cours prénataux. Dans ce cas, l’on ne peut se fier qu’aux contractions régulières. J’ai bien l’impression que le bébé est bien engagé vu ce que je ressens au fond de mon intimité et les paroles de la gynéco vendredi dernier :

- Ah ben, c’est beau çâ, la tête est juste là, je la sens bien, et pourtant je n’ai pas de longs doigts!!!


De l’autre coté du rideau, Clo grimace, Juan se marre. C’est qu’elle en apprend la petite du haut de ses treize ans, elle suit en direct l’aventure, elle est comique. Elle vogue entre dégoût et extrême curiosité et baigne dans une impatience certaine.

Juan préfère me voir coucher, il aimerait que cela reste calme le temps pour lui de traverser cette maudite grippe. Mais rendu là, on ne contrôle plus grand chose, on subit! Je ne suis pas sure de tenir jusqu’à vendredi! À suivre…

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