dimanche, novembre 06, 2005

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En haleine…

En attente, un tout qui se conjugue avec quelques gouttes de soucis, des pointes de maux éparpillés et toutes sortes d’impatiences enrobées de joies.

Revoilà le calme à l’horizon, malgré un ciel voilé de neige frémissante, notre quotidien a arrêté de se contracter. Notre fébrilité est retombée comme un soufflé qui n'a pas monté! J’ai perdu ce bouchon bizarre qui m’intriguait tant mais dont on se passera de commentaire. D’après la gynéco, il s’échapperait vers 3 ou 4 cm de dilation! Ma bedaine qui est descendue d’un coup, ne frémit plus! Juan est bien déçu en plus d'être enrhummé! Lui qui n’attend que de voir arriver son petit bout de fille (et qui fait de son mieux pour ne pas me contaminer!). Toujours aussi lourde à porter, ma bedondaine qui s’étire n’en finit pas de me transporter la vie en d’étranges dimensions…

Je durcis du bout des doigts à force de me piquer mais chaque jour me permet de mieux contrôler mes glycémies. C’est un phénomène complexe à maîtriser. Avec un peu de chance je pourrais accoucher sans être transfusée…

Moi qui suis née avec la nouvelle année, il paraît que j’ai mis près de quatre jours avant de me décider à « popper »! Se pourrait-il qu’elle attende encore?!? En tout cas, ce qui est sûr c’est que vendredi matin, 11 novembre prochain, le rendez-vous est pris pour la porte de sortie! À partir de huit heures du matin, j’entrerai à la maternité, coté grossesse à risque, en espérant que tout se passera bien (normalement sans césarienne) et que cela ne durera pas plus de 12 heures!

Lorsque la gynéco me fixe la date, je ne peux m'empêcher de lui demander:

- Mais vendredi c'est quel numéro?

Elle me regarde légérement interpellée avant de comprendre ma question, elle consulte son calendrier.

- Hum, le 11!
- Le 11! Le 11, c'est pas l'Armistice ça!?! Ah ok, d'abord...

Là je sens que j'en demande trop pour sa compréhension du jour. Petite Clo soupire subtilement et je l'entends penser: "Bon revoilà la soeur qui part dans ses trips bizarres!". Juan sourit tendrement...

Arrivera-t-elle avec l’Armistice (soleil de paix en un monde où le pays de ses ancêtres s’enflamme) ou se décidera-t-elle à venir nous montrer le bout de son nez avant? Mystères impénétrables de la vie qui se passe.

En ce qui concerne le feu qui brûle les banlieues, si j'avais un peu plus de forces, j'écrirais bien un petit topo sur mon expérience (à l'aube du nouveau millénaire) entre mon ex à l'Essec et mes étonnantes pérégrinations avec les jeunes écorchés de Cergy. J'en ai compris des vertes et des pas mûres à l'époque avant de me sauver vers ma douce contrée. Pourtant présentement je voudrais arriver à écrire quelques mots sur ce que Khady m'inspire depuis plusieurs semaines...

Avant de repartir me reposer, un souffle de gratitude pour la pensée de ¥€$ (et de M’ric au loin à l’autre bout du monde) à mon égard et j’avoue que de toutes "les tounes" des Cowboys, celle-ci est ma préférée, virtuelle coïncidence…

Et merci à vous tous qui passez par là et suivez "pas à mots" le déroulement de cette aventure on ne peut plus humaine...

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