mardi, avril 19, 2005

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Quelque part dans le mois de mars, à l'occasion de la semaine contre le racisme, j'ai été invitée à écrire un texte sur ce sujet pour ensuite le lire en introduction de la soirée en question. Ce petit texte fut bien accueilli et récolta une salve d'applaudissements de la salle où siégeait une centaine de spectateurs de toutes races. Une belle soirée, de la bonne bouffe, un beau souvenir...

Poésie humaine

En ce moment même, quelque part sut Terre, un enfant naît. Qu’il soit blanc, noir, jaune, rouge ou métissé, il offre son premier cri à l’univers de la même manière. Il respire sa première bouffée d’air. Sentez-vous le souffle de son âme qui se joint à nous?

Quelque part sur Terre, à ce moment même, un humain décède. Qu’il soit blanc, noir, jaune, rouge ou métissé, il se meurt tout comme les êtres qui le précédèrent. Comme tous les autres avant lui, en une dernière expiration, il s’évapore. Sentez-vous son souffle qui disparaît de notre univers?

Entre ces deux moments d’existence, les humains déroulent leurs chemins de vie de multiples façons. Des civilisations s’épanouissent, des cultures s’évanouissent, des hommes et des femmes se débattent entre obstacles et satisfactions, désirs et restrictions, envies et déceptions. Chaque forme humaine s’inscrit dans ce flux de vie qui fait vibrer la Terre de mille émotions.

Qu’importe la couleur de sa peau, lorsqu’un homme pleure, ses larmes sont toujours salées. Qu’importe sa culture, lorsque femme saigne, son sang est toujours rouge et de quelque origine qu’il soit, lorsqu’un enfant s’amuse, son rire a toujours la même saveur. Pourquoi haïr ces différences qui n’existent que dans l’ignorance?

Tant de richesses invisibles se cachent dans l’échange de nos différences visibles! Si nous étions tous sculptés du même bois, tous tissés de la même laine, tous uniformes et sans variétés pour nous différencier, que pourrions-nous apprendre les uns des autres?

Si l’on s’ouvre à l’inconnu, si l’on dirige son cœur sur des voies de tolérance et d’amitié, l’esprit découvrira alors toute la profondeur, toute la beauté de notre humanité. L’autre n’est pas seulement celui qui nous ressemble, celui de notre race qui partage les mêmes idées, les mêmes valeurs. L’autre c’est aussi celui qui est distinct, celui que l’on comprend mal ou point.

L’humanité possède tant de facettes étranges, pourquoi ne pas ouvrir grand ses yeux, son cœur et son esprit à toutes ces couleurs, coutumes, et différences? Pourquoi ne pas partager nos connaissances pour essayer de mieux se comprendre?

Car tout aussi différent des uns des autres que nous croyons être, nous avons tous la même essence humaine. Nous avons tous besoin d’eau, d’air et d’amour pour survivre sur cette Terre. Nous naissons tous dans une giclée de sang et nous redeviendrons tous poussières….

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