samedi, janvier 15, 2005

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Vet Story

Il fait un froid de chien, l’on sort du vet, le moral dans les talons. Je marmonne mes sensations noires quant à devoir perdre un autre chat, il rumine en silence sa mauvaise humeur. De retour dans l’auto, on grelotte en attendant que la chaufferette embarque et nous réchauffe les émotions. Hypérion sage comme un moine en pleine méditation n'émet aucun son. Au premier feu rouge, Juan se tourne vers moi et me dit :

- C’est quand même la galère à chaque fois qu’on sort du vétérinaire!!! Vraiment ça m’écœure!

Je lève un sourcil sans mot dire, il enchaîne:

- Sans jokes, toi tu te fais du mauvais sang pour ton chat et moi pour mon compte en banque, résultat on sort toujours de là tous les deux sérieusement angoissés!

Il est déjà midi. On s’arrête casser la croûte au Tim. Difficile d’avaler la centaine de piastres disparus dans les poches de la clinique ultra chic. Hypérion a un ganglion sous la gorge hyper enflé et des problèmes de gencives assez étranges. Comme il a à peine un an, le vet a lancé ces deux petits mots si terrifiants, "leucémie et sida"! Alors avec les antibios la prise de sang, cette conscience aiguë de ne pas voir périr le dernier descendant de ma colonie disparue et la note de frais qui enfle autant que le ganglion mystérieux qui nous amène là!

À peine rentrés à la maison, le téléphone sonne et l’homme répond. C’est le vet qui a déjà les résultats des analyses. Les résultats sont négatifs! Ouf, je respire un peu mieux avec la nuit naissante et l’homme soulagé est aussi content de savoir que ce n’est pas l’un des deux cas mortels. La journée finit mieux qu'elle aura commencé même avec un portefeuille allégé!

Secrètement, je penserais presque qu’Hypérion est en pleine transition hormonale, il a des couill… gigantesques alors ça doit le démanger tellement qu’il lui en pousse une troisième dans le cou! Sur le chemin bucolique qui nous méne jusqu'aux abords de Loretteville, j’expose ma théorie à Juan qui faillit ne pas s'en remettre et nous envoyer au fossé! Il se tourna vers moi aussi outré qu’amusé et ne put s’empêcher d’en rire sur plus d’un kilomètre! Mais je niaise pour ne pas pleurer car j’aurais été extrêmement peinée d’apprendre qu’il était atteint d’une maladie si grave. Cela ne semble pas être le cas, ( merci les anges des chats ) y’a plus qu’à lui donner ses pilules pendant 28 jours, croiser les doigts pour que cela soit suffisant et attendre que Pimprenelle soit prête! Quant à nous, on n’a plus qu’à se serrer la ceinture en attendant les beaux jours, m’enfin tant qu’on a de l’amour et un peu d'eau fraîche…


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