mercredi, décembre 01, 2004

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En coup de vent sous la neige flottante,

Dix centimètres de blancheur immaculée au réveil. Deux examens aujourd'hui et ma pomme qui roule sa bosse entre deux flocons envolés. Cette semaine passe mon article sur Taima par là. C'est une entrevue qui m'a complètement renversée. Mon homme en fut bien étonné. Trop sensible je suis, certaines formes d'humanité me touchent profondément, je fonds comme un savon! J'y peux rien, c'est plus fort que moi, je vais travailler sur ce sujet davantage. Sans autres phrases. Quelques mots donnés et une musique à découvrir…

Taima

Taima charme et enflamme.

Une enfant du Grand Nord au regard sauvage, un québécois originaire de l’Abitibi, deux cultures qui se rejoignent et se déclinent en un premier album éponyme.

En inuktitut, Taima est une expression courante qui signifie: « Assez ! C’est terminé. Passons à autre chose ». En musique, Taima c’est Elisapie Isaac, chanteuse et Alain Auger, compositeur. Elle, au grain de voix velouté qui se transforme au gré des rythmes et des mots. Lui, musicien chevronné à la recherche de substance. Ils se sont rencontrés avec le nouveau millénaire, ils ont vite su combiner leurs talents pour former ce tandem unique. Il explique : « Nous avons commencé à créer tout naturellement. Elisapie apporte le coté émotionnel, moi je suis plus intellectuel. Tout de suite nous nous sommes bien complétés. » Même si elle chante principalement en Inuktitut, Elisapie alterne les langues au fil des émotions qu’elle partage : « En anglais, j’exprime mieux la rage ou la colère, le français est plus exotique, plus romantique, j’ai un accent particulier que j’aime bien explorer. En Inuktitut, je me sens libre, plus moi-même, j’aime aussi jouer avec les mots » Elle efface les clichés polaires en un sourire et raconte : « Avant personne n’avait osé chanter en Inuktitut sur la musique qu’on écoute tous les jours, mais pourtant chez nous, on écoute les mêmes choses qu’ici! » Alain ajoute que là-bas les gens sont très fiers d’Elisapie qui aborde sa langue d’une nouvelle manière.

Par delà ses mélodies envoûtantes, Taima est un groupe précurseur. Leur musique aérienne, parfois agitée, toujours émouvante, effleure des notions d’universalité. Alain déclare : «» Même si nous n’avons pas les mêmes codes, nous voulons démystifier l’ignorance car l’essence de l’humanité est profondément la même pour tous.

En supplémentaire, le jeudi 2 décembre à la salle Octave-Crémazie du Grand théâtre.

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