mercredi, octobre 20, 2004

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Devoirs !?!

Le nez dans ma traduction qui avance à vitesse d’escargot pour cause d’extrême platitude, j’essaie de me concentrer sur ma terminologie spécialisée lorsque le téléphone sonne pour la énième fois!

Chanelle, couchée dans le salon, est revenue me voir avec le soir couchant. Je vais devoir la ramener dans la nuit noire, car je suis certaine qu’elle ne voudrait jamais rentrer toute seule, à la voir prendre ses aises dans le salon! Je ne suis pas trés chaude à l'idée du petit bout de forêt à traverser pour ce faire! C’est assez « creepy » le bois dans le noir! Va falloir que je serre les fesses! Les chatons se cachent au fond du bureau. Hypérion se la joue cool au ralenti. Tenzin, hérissé de tout son poil, siffle de tout son souffle dès que Chanelle bouge un cil. Petite Pimprenelle pointa sa tête entre deux livres lorsqu’elle l’entendit laper son assiette pas terminée. Les yeux écarquillés, la mine dépitée, elle semblait hurler intérieurement : « Ah! Non! Pas la bouffe! Nooooonnnnnn» Recroquevillée derrière la lampe, elle n’était pas des plus satisfaites de cette situation!

Dring-dring! Je décroche, le ton impatient, pour découvrir à l’autre bout du fil une maman en détresse.

- Ah! Non! D’habitude, je ne prends pas les enfants en cours d’année!

Je sens le désespoir de la dame, touchée en plein coeur, je ne peux m’empêcher de lui tendre la main.

- C’est sur, que si la petite est bien mal prise, je peux peut-être lui trouver une place!

La Dame m’explique qu’elle veut vraiment de l’aide, que la petite (au secondaire) en a vraiment besoin, qu’elle va bien mal en français et en bout de ligne, je capitule…

Je suis incapable de ne pas donner ce petit coup de pouce qui aide les enfants à ne pas sombrer. J’ai des bouffées de solidarité qui m’envahissent et me renversent, sans compter que cela me fait si plaisir de les voir s’améliorer. Et puis il y a cette passion du français à partager, parce-que bon, si on veut que la langue survive en Amérique du Nord, il faut la chérir, la nourrir, la soutenir…

Les nouvelles générations sont ceux qui feront perdurer le Français au Québec, si je peux de à mon échelle, aider le français à résister encore plus longtemps, il est de mon devoir de me plier à la tâche…

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