mardi, juin 01, 2004

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Grasse matinée et journée pluie...

J’ai fini de lire mes mutinés hier. Si j’ai bien aimé l’expérience de la mer et du voyage, certaines idées de Jack m’ont laissé sceptique, d’autres m’ont sérieusement fait froncer des sourcils. Dont ce chapitre sur les Aryens qui a eu tendance à me chauffer le sang.

Bon, mettons cartes sur table. Je ne pense pas que le blond aux yeux bleus soit une race supérieure, de toute façon je suis brune et bouclée!!! Alors pour moi, c'est vite réfléchi! Et puis cette façon de penser « blanche » me révulse. Si j'y pense trop longtemps, une subtile honte d'être blanche se profile à l'horizon de mes émotions. Combien d’atrocités ont découlé de ce chemin de pensée tordu?

Parfois je me demande si l’égalité des femmes ne pourrait pas rétablir un équilibre perdu. Rétablir une égalité entre les êtres. Même si les hommes trouvent parfois cela difficile, surtout ici, difficile de gérer une femme avec un pouvoir d'existence égal au leur, je n’éprouve aucune pitié pour leurs malheurs! Ce n’est pas très gentil, mais si on regarde le cours de l’Histoire, trop d’abus font suite à cette pensée qui poussent les hommes à se croire supérieurs. Trop d'esprits adoptent cette pensée pour enfoncer les autres dans une condition inférieure qui mérite de trimer pour le confort de ceux qui les gouverne....

Me semble avoir lu quelque part que Nietzsche aurait bien enfoncé le clou. Parait que c’était le philosophe favori d’Hitler, il aurait pas mal développé ce concept d’Aryen. Faudrait que je le lise un jour où je ne crains pas d’être écoeurée par la pensée de ces hommes qui ne se "sentent plus pisser"...

Jack London que j’ai d’ailleurs oublié sous la pluie a vécu à la fin du 19ième et avait déjà cette idée dans ses concepts de vie. Je me demande quand et où a germé l’idée de ces êtres Aryens! Faudrait que je creuse davantage le sujet. Mais par où commencer?

Je me force souvent à regarder, à capter ces idées qui me débecquent. Les ignorer ne servirait à rien puisqu’elles existent et se meuvent parmi nous, bien cachées dans la tête de certains. Comment peut-on lutter contre l’inconnu? Il faut des armes, car parfois la vie exige des batailles qu’il faut affronter, même si l’envie n’y est pas! J’aime être fleur bleue, mais je ne désire pas être naïve. Ce qui me chamboule le cerveau qui se met à tanguer comme un vaisseau sans voiles en plein délire «pampero»...

Suis-je donc si féministe? je ne crois pas! Je vis en Amérique du Nord et j'aime l'idée de ne pas être dénigrée par les hommes de mon quotidien. J'aime aussi l'idée d'être un jour au foyer, à m'occuper de ma progéniture et de mon mari viril...

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