mercredi, juillet 16, 2003

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Maria prend peur...

Une vaste chambre s’offre à ses yeux éblouis. En son centre trône un immense lit immaculé, les murs semblent être aussi noirs que l’ébène, quelques tableaux forment des taches uniformément blanches sur les murs obscurs. Dans un coin au fond de la pièce, une table, à cette table, un homme travaille…


L’homme derrière la vitre relève soudainement la tête, il pousse sa chaise et se lève, il est nu comme un vers, superbe de muscles et monté comme un étalon. Il regarde Maria droit dans les yeux tout en se dirigeant vers elle. Son regard la brûle de l’intérieur, elle échappe un cri, recule de trois pas, la vitre est redevenue écran et les symboles ont remplacé l’homme.

La rue est toujours aussi déserte. Elle refoule sa frayeur et rapidement, d’une démarche saccadée, elle fuit cette sensation nouvelle qui embrase ses sens. Le matin s’est installé sur la ville silencieuse. Le ciel semble être teinté de lueurs mauves. Maria se met à courir…

Elle sent ses longues jambes chauffer sous la force de l’élan qu’elle prend pour échapper à ce regards ardent qui l’inquiète. Elle pense à tous les hommes qu’elle a aimé, à toutes les cicatrices dans son cœur, elle a peur. Elle fuit la chaleur de son corps, elle fuit le réveil de son cœur…

Elle se laisse emporter par le simple sentiment de bien-être que lui procure son corps engourdi d’exercice physique. Elle aime ce sentiment qui la submerge lorsqu’elle pousse son corps dans ses limites. Elle ne veut pas s’arrêter malgré la fatigue qui commence à se faire sentir. Elle craint d’ouvrir son esprit à cet univers étrange qui désormais l’entoure. Elle a peur mais elle est aussi excitée par la nouveauté de toutes ses sensations qui la parcourent.

Bientôt elle s’arrêtera pour de bon, elle prendra le temps de se reposer les idées. Elle acceptera alors sa destinée et se préparera à la véritable aventure…

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