lundi, juillet 21, 2003

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De toute façon, on n’a qu’une vie !

À chaque fois que j’entends ce dicton, je rumine de l’intérieur : « Ben voyons ! Pis je suis la reine d’Angleterre !» Malgré un éducation chrétienne des plus normales, je n’ai jamais réussi à adhérer à cette simple phrase. Déjà gamine, j’imaginais la mort, l’après mort et ça collait pas…

Étant fille unique, j’ai eu l’occasion dés mon plus jeune age de passer des longs moments de solitude. Enfant, dans un monde d’adultes, on est reste solitaire parmi ceux qui nous entourent. Les livres sont arrivés tôt dans ma vie, et Oui-Oui fut mon premier ami, et mon imagination commença à déborder…

Petite, j’avais beaucoup d’histoires de toutes sortes dans ma tête, je me les racontais en silence, l’air de rien, en regardant les fleurs. Je brodais des fils d’idées, je chevauchais mon imagination sur de longues randonnées mystérieuses, et jamais je ne m’ennuyais…

L’une de mes histoires favorites était celle où j’imaginais ma mort et ce que j’allais choisir une fois partie : « Ok ! Là je suis plus d’accord, je veux bien être une fille, mais je veux avoir des cheveux raides, raides, raides ! » Ou j’imaginais quel mort célèbre j’allais pouvoir aller discuter avec : « Dis donc Cloclo comment t’as fait ton compte pour mourir encore ? J’ai pas bien compris ! » Bref, je l’avoue, j’avais des idées bizarres…

Et j’étais persuadée que n’avoir qu’une seule vie, c’était ridicule. C’était un concept absolument incompréhensible à ma raison. Bien-sur, je n’en parlais pas. Je ne faisais qu’imaginer…

Puis en grandissant, j’ai eu connaissance de la réincarnation. La première fois je devais avoir 11 ou 12 ans, je regardais le film du mardi soir sur une des trois chaînes. C’était l’histoire d’une petite fille qui mourrait dans le feu d’un accident de voiture. Elle se réincarnait ensuite dans une autre petite fille qui en grandissant avait d’étranges souvenirs qui lui provoquaient des brûlures qui mystifiaient les adultes…

Ce film m’a fait l’effet d’un coup de canon dans ma tête ! Je n’étais pas folle ! Ainsi il y avait eu d’autres gens qui pensaient que l’on n’avait pas qu’une seule vie ! Je me rappelle avoir réveillé ma mère endormie qui, évidemment, m’avait prise pour une folle !!!

Les années passèrent encore et je découvris le bouddhisme et sa philosophe de la réincarnation, j’étais sauvée, je n’étais pas folle, cela existait et je n’étais pas la seule à le croire. Une grosse partie de la planète y croyait aussi ! Merci Seigneur, encore une fois malgré mes idées loufoques, j’avais évité le psychiatre…

Et depuis j’ai toujours envoyé paître intérieurement ce fameux dicton :
De toute façon, on n’a qu’une vie !
Ben oui, pis la Terre est plate !!! Tout le monde sait ça…

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